Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ce jour-là...

Il y aura sur l'horizon une barre de brume mauve, immobile et pâle. Votre rire, frais et brisé, jouera entre les cailloux des collines. Vos mains, salies au contact des roches, exhaleront un parfum de fougère et de mousse. Vous aurez des gestes d'enfant, et la vie des humains, lointaine, se sera tue.

Depuis le sommet où vous serez assise, vous contemplerez la terre qui s'ensommeille sous le jour déclinant. Le monde s'emplira du seul bruit de votre respiration.

Du seul bruit de votre respiration.

Vous serez seule. Là, vous reviendront d'anciens échos. Murmures éteints,  images fanées.

Des visages oubliés, des sourires disparus se mêleront aux voix passées et voudront dire j'existe encore. Ils n'auront pas de noms, mais la douceur grise des choses qui ne sont plus. Vous balaierez d'un geste ces fantômes, et plongerez votre regard une dernière fois ; là où le ciel s'étend sur la terre. Alors, vous reprendrez le chemin vers le monde des humains, laissant sur les genêts, autour de vous, les âmes aveuglées qui firent votre passé. Sans regret. Sans que j'y paraisse.

Commentaires

  • Très beau texte où je me retrouve entièrement.

  • De l'universalité des sentiments les plus personnels...

Les commentaires sont fermés.