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Spéciale dédicace

Je suis tout de même épaté qu’un type comme Johnny Halliday (ce nom !) soit toujours adulé par son (vaste*) public.

Voilà pourtant un chanteur qui s’est fourvoyé dans tous les genres à la mode (vous vous souvenez de ses tenues mad max ?), qui n’a jamais réussi à sortir trois phrases sensées à la suite, qui se fait relayer sur scène pour gratter les morceaux difficiles (mais en coulisses), ou doubler sa voix désormais défaillante ; un type surtout qui a préféré filer en Suisse pour payer moins d’impôts que dans le pays dont le peuple l’a enrichi, inconditionnellement, année après année. Et il est là, il revient, tranquille, pour une nouvelle tournée (la dernière ? Non ? Vraiment, la dernière ?), fait pratiquement le plein à chaque fois, s'offre à la béatitude de ceux qui l'aiment et ne lui demandent rien d'autre que de continuer de chanter.

Je me demande si l’abnégation de son public, fidèle, indéfectible, n’est pas un équivalent des dons aux bonnes œuvres. Je pense que ça fait du bien aux plus désemparés, aux plus démunis, à tous les déshérités, de savoir que leur argent alimente un mythe, un vrai. Johnny est leur idole, certes, mais aussi l’incarnation de ce qu’ils ont contribué à construire : une star. Plus que n’importe quel autre, Johnny est le produit des sacrifices de chaque foyer français depuis quarante ans ou plus. Et de cela, les français lui sont reconnaissants. Johnny, c’est comme le France, le Concorde ou le Rafale : ça coûte cher, c’est obsolète, ça ne se vend qu’en France, mais bon dieu c’est la Patrie, c’est le peuple français, quoi ! Pour cela, tout lui est permis, même de mépriser ceux qui l’ont fait milliardaire. On lui pardonne tout. Inattaquable.

 

* Etymologiquement, "vaste" a la même racine que "vide". (J'aime bien rappeler des petites choses comme ça, au passage).

Commentaires

  • Dans ta liste tu as oublié le minitel ... Je me joins non sans enthousiasme au défouloir !!! Merci aussi pour le petit rappel étymologique qui prend ici tout son sens ...

    A bientôt

  • Le minitel ! Oui. Tu sais que le service fonctionne toujours ? J'ai appris cette nouvelle incroyable de ma douce qui l'utilisait encore il y a deux ans.

  • Moi je m'inquiète toujours autant de l'après. Du "juste après" en fait.

    Imaginez la France le jour de la mort de Johnny. J'ai d'avantage peur de ce jour que marre de lui.

  • Moi je m'inquiète toujours autant de l'après. Du "juste après" en fait.

    Imaginez la France le jour de la mort de Johnny. J'ai d'avantage peur de ce jour que marre de lui.

  • Moi je m'inquiète toujours autant de l'après. Du "juste après" en fait.

    Imaginez la France le jour de la mort de Johnny. J'ai d'avantage peur de ce jour que marre de lui.

  • Mouais, pas faux, ça risque d'être triste pour tout le monde...

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