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Depuis le temps

En ce moment, je travaille sur mon prochain roman (enfin, il y a toujours un prochain roman : je les enchaîne infatigablement). La nouveauté pour moi, est qu’il se passe entièrement au 19ème siècle. Disons de 1850 à 1914, en gros. Deux générations, et deux sociétés, l’une rurale, l’autre petite bourgeoisie commerçante de province. Je suis plongé dans de la documentation jusqu’aux oreilles. C’est à la fois très pénible, laborieux, mais c’est évidemment un régal pour l’intellect. J’amasse une quantité d’informations incroyables, depuis le prix du pain, la forme des banquettes de train de deuxième classe, les façons de dire bonjour, les rituels de fiançailles, jusqu’au vocabulaire utilisé alors et disparu ensuite, les courants de pensée, la durée du service militaire, la manière d’imperméabiliser de la toile ou de refroidir un dessert. Grâce à la diligence de ma douce, je dois avoir une douzaine de livres de référence sur la période, étalés autour de mon bureau, je dois en avoir lu des centaines de pages, avoir fait des heures et des heures de journaux microfilmés à la médiathèque, des sondages chez des collectionneurs, des spécialistes dans tel ou tel domaine, en attendant certaines visites de musées… J’arrache le récit à la chair du quotidien. A cause de tout ce travail de documentation, le roman lui-même avance très lentement, en moyenne neuf pages par mois, c’est bien tout. Mais je ne suis pas mécontent du résultat. Parce que l’idée, ayant compulsé tout ça, est de ne pas m’appesantir sur les détails, de ne pas paraître démontrer que j’ai bien fait mes devoirs. L’idée est simplement de plonger le lecteur dans une époque, sans avoir l’air d’y toucher. Je vais donc poursuivre sur cet axe, tranquillement, sans prévoir de date de fin d’écriture (je m’en suis bien fixé une, mais pour une fois, je vais la dépasser allègrement).

Commentaires

  • Oulala
    Tout cela me semble alléchant... Comme toujours et nous entrons donc dans l'attente fiévreuse de pouvoir lire ce nouvel opus...
    A+ donc

  • Tu m'as doublé !

    Pour un projet-qui-ne-verra-le-jour-que-quand-j'aurais-le-temps et dont le fond sera un XIXe siècle timidement fantastique, j'avais pour objectif de me renseigner sur cette période.

    Tu me raconteras quand tu en seras revenu :)

  • Bon courage, parce que c'est tellement vaste. Il faut cibler le milieu concerné, la période et le lieu, sinon, impossible de mettre sur pied quelque chose de crédible.

  • Je cible vie "à la parisienne" grande ville. Jevais ni pouvoir m'intéresser à la cambrousse, ni avoir de quoi l'exploiter.

    ... bon j'ai dans l'idée que ce n'est pas la cible la plus simple :)

  • Si, si. c'est le plus facile, parce que le plus documenté. Après, il faut précisément déterminer la période. c'est qu'il se passe tant de choses au 19ème. C'est avant, après le siège de Paris, la Commune ? Avant ou après la création de la SNCF ? Avant ou après le centenaire de la révolution française ? Dans le milieu bourgeois ou populaire ? Commerçant ou ouvrier ?
    Je te souhaite bien du courage.
    Au moins, aujourd'hui, toute la doc est disponible, et les publications foisonnent (attention aux approximations du net, cependant).
    Je me suis rendu compte que le plus intéressant -en tout cas, ce qui permet vraiment de faire revivre une prériode- est dans les entrefilets des journaux de l'époque. Donc, de longues séances dans les sections patrimoine des bibliothèques. Mais il faut avoir une bonne notion de ce qui se passe aussi au niveau national. Là, les ouvrages de Georges Duby sont une mine.

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