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  • Homme et humus

    L’homme s’est longtemps considéré -étant seul juge- comme l’aboutissement de la création, et les mots témoignent de cette ambition. Revenons dans le passé lointain pour dépoussiérer la racine indo-européenne Ghiom, la terre. Les Grecs y puisent le mot khtôn de même sens, qu’on retrouvera dans chtonien et autochtone. Les latins fabriquent un « homo », littéralement « né de la terre » (idem pour l’Adam hébreu, issu également du sol), dont on retrouve la facture terrienne dans l’humus et aussi, souvenons-nous en, dans l’humilité. Le genre humain, lui, est entièrement représenté, le savez-vous, quand vous dites ou écrivez « on ». Car dans « on » il y a l’ « homme ».
    Grecs et latins ont puisé dans le Ghiom indo-européen (terre), leur khtôn et homo (voir plus haut). La logique inverse est possible : le Wiro indo-européen qui désigne l’homme en tant que principe masculin, a abouti au world anglais et au welt allemand : le monde. Il reste encore un peu de l’humain wiro dans le werewolf (le loup-garou anglais), dans la virilité, la virago et même la vertu (du latin virtus, courage, force). Enfin, une autre racine : Ner, le guerrier, a donné les préfixes andro et anthro, et les prénoms André (viril) et Alexandre (qui protège les hommes).