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  • Se faire éditer : la formule imparable

    Écrire est le problème, mais écrire n'est pas un problème, si vous voyez ce que je veux dire. J'ai une certaine réputation de prolixité et si tous mes manuscrits étaient édités, ma foi, je pourrais me poser une demi-douzaine d'années avant de proposer un nouvel opus (donc, oui, vous avez bien calculé : il y a environ six romans non publiés dans mes tiroirs). Mais ça ne marche pas comme ça. D'abord, tout n'est pas publiable. Certains romans sont même dépassés une fois terminés, ils ne sont plus à faire, un autre s'en est occupé, en mille fois mieux. Ensuite (et voilà où je voulais en venir), pour répondre à la traditionnelle question : « Et après, vous publiez quoi ? » Il faut que tu saches, cher lecteur, que ce n'est pas l'auteur qui décide, mais l'éditeur et que, même quand tu es déjà publié depuis longtemps, même si tes livres ont été honorablement reçus, même si tu tiens dans la main une promesse écrite, c'est l'éditeur, ce partenaire fascinant, qui décide du sort de l'auteur et de son manuscrit.

    Il y a peu, je lisais dans un journal local, un article censé informer ses lecteurs sur les relations auteurs-éditeurs, et je lis, concernant les écrivains de ma région (je résume) : « Certains auteurs préfèrent une meilleure diffusion et choisissent un grand éditeur. » Donc, tu ponds le récit de la vie du boulanger de ton village, tu téléphones à Gallimard : « Bon, maintenant, j'en ai marre de diffuser mes plaquettes auprès de ma famille et de mes amis, alors, je vous envoie mon manuscrit. Démerdez-vous, faites-moi ça bien et envoyez-le dans tout le pays, OK ? »
    Je vous conseille de pratiquer comme ça. Surtout, après, vous me dites comment vous avez été reçus.