La dernière fournée des vérités d'Hérald est arrivée. Un bol d'air vicié, enfin ! Extraits :
DXXII - Si on considère que tous les atomes qui nous constituent sont nés de manière similaire au coeur d'une étoile, cela signifie stricto sensu que nous sommes tous consubstantiellement frères et soeurs... ce serait presque beau, si ça ne faisait pas de nous au même titre les frères et soeurs des cailloux, des poireaux, des boîtes de thon, et de tout ce qui est constitué d'atomes... là, ça fait quand même une grosse famille...
DXXIII - Et voilà, tu t'endors en lisant Reeves, tu te lèves plein d'espoir, de poésie, et résultat, après avoir passé vingt minutes en leur compagnie dans les transports en commun, la seule poésie que t'inspirent tes frères et soeurs universels, c'est une envie galactique, sidérale, de leur coller des baffes cosmiques.
DXXIV - Et même... Quand on en voit certains, on se sent carrément plus frère avec le poireau ou la boîte de thon.
DXXV - Je dis le poireau ou la boîte de thon, mais j'aurais pu dire les gravillons. Mon but implicite n'était pas de dénigrer les gravillons, qui me sont en ce moment infiniment plus sympathiques que grosso merdo 55% des votants ayant participé aux dernières élections.
DXXVI - Oui, bon, d'accord, c'est pas très honnête : quel qu'ait pu être le résultat, j'aurais forcément terminé fâché avec du monde.
Et comme d'habitude, il y en a des dizaines de la même veine jubilatoire et désespérée.