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Le refus

Imre Kertész

Te26c80b55047b9ecf006095701a566c4.jpgraduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzvai. Chez Actes Sud. Collection BABEL.

"Le vieux se tenait devant le secrétaire"

"Le vieux" est écrivain. Ecrivain hongrois d'origine juive, et il ressemble beaucoup à Kertész. Dans la hongrie pro-stalinienne, un écrivain digne de ce nom a des difficultés. Notamment pour être édité. Le refus, est celui des éditeurs qui rejettent son roman : "Etre sans dépit". "Le refus" est aussi le volet central d'un triptyque composé de "Etre sans dépit" (justement) et qui s'achève avec "Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas".

Le début du roman est une passionnante analyse de l'acte d'écrire comme une fatalité, une évidence de la nature qu'il ne s'agit pas de sublimer ou de maudire, et que même l'écrivant ne peut que constater. Ensuite, l'auteur cesse son introspection, parce que, forcément, l'écriture commande et, reprenant de vieilles notes, écrit l'histoire d'un auteur appelé Köves, venu de l'étranger, débarquant dans son pays natal. Et le roman psychologique devient cauchemar kafkaïen, déambulation joycienne.

Né à Budapest en 1929, déporté en 1944, Kertész a reçu le prix Nobel de littérature en 2002.

"Il referma dessus ses doigts tremblants et insensibles et le serrera sûrement à l'instant du dernier, de l'ultime élan -quand il tombera sans vie de sa chaise devant son secrétaire."

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