Ces visages dont je ne connais ni la voix ni le nom, mais entrés dans la mémoire à force de rencontres quotidiennes sur les itinéraires souvent répétés. Ces anonymes qui ne savent rien de moi non plus. Et nous tous lancés sur nos pistes parallèles, indifférents et c’est bien normal : qu’irions-nous interrompre ces destins ? qu’irions-nous les gêner de nos vies tandis que les leur sont si remarquablement tracées ?