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Finance(s)

A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?

La première syllabe du mot donne l'essentiel de ce qu'il faut comprendre de son origine. Fin. Finir. En ancien français, le verbe finer signifiait « mener à sa fin », en parlant d'une transaction, c'est-à-dire payer. Au XIVe siècle, le mot devient un synonyme d'argent, stricto sensu, puis par une série d'élargissement du sens et de métonymies, il désigne les ressources dont on dispose, les revenus de l’État puis les services qui gèrent ces revenus. Au singulier et attachée au qualificatif Haute, la finance prend du poids au XVIIIe siècle et dessine le contour des grosses affaires bancaires. Enfin, sous la pression pataphysicienne d'Alfred Jarry, l'orthographe du mot mute en Phynance (La pompe à phynances) préciosité grotesque qui permet aux poètes de rioter* au nez de cette angoissante discipline.

* le sens de ce mot est à découvrir dans le Littré et nulle part ailleurs.

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