En plein sud, en plein jour, transis, vous vous aimerez. Les nouvelles seront bonnes, les vieillards seront beaux, vous oublierez le mal. Vos bouches verseront des joies, vos yeux panseront les blessures des autres. Parce que vous aimerez. La pluie vous sera douce, les jours seront trop courts, les attentes trop longues, vos respirations seront des poèmes clamés. Parce que vous aimerez. Vous serez à la fin des temps, et les premiers du monde. Vous inventerez tout, les caresses, les serments, les bouderies, le ciel inédit. Parce que vous aimerez.