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On mérite de devenir celui que nous voulons être

(extrait d'une lettre à un copain)

 "On a de ces passages, hein ? Vide total. Ah le malheur d’être conscient ! Lucidité trompeuse. On se voit plus sombre et médiocre qu’en vérité, mais on est certain que c’est la vérité. Autour, les autres partageraient une illusion dont on serait seul à percer l’artifice, persuadé qu’on est d’en être l’artisan, le seul artisan.

 

T’ai-je déjà (oui, je t’ai déjà…) parlé de ma théorie de l’identité fabriquée, élaborée, et qui devient plus qu’une tentative d’apparence, mais l’identité que nous méritons ?

De temps en temps, la créature vile et fade que nous avons laissée sur le bord de la route essaie de remonter à bord. Sauf qu’il n’y a plus de place pour elle. Elle rue, se braque, regimbe et tonne, n’empêche… Il est trop tard. Notre création a pris sa place. Il me semble que nous sommes souvent partagés entre cette mue abandonnée qui réclame son retour et la créature d’excellence qui est le schéma vers lequel nous tendons. Ca engendre de furieuses périodes de doutes, ce combat. Sauf que, merde, on mérite de devenir la personnalité que nous avons forgée, toute artificielle qu’elle soit.

 

Bon, théorie, théorie… Je n’ai pas mon Brevet d’Etudes BHéLiennes, donc ça vole lourd, mais hmm, je me demande tout de même s’il n’y a pas du vrai dans mon petit bidouillage philosphico-provincial."

Commentaires

  • Euh, euh, j'ai envie de réagir aux propos de Jea... mais en fait il a tout dit. J'ai souvent moi aussi l'impression de me battre pour devenir celui que j'aimerai(ou qu'on aimerait) et ne pas redevenir celui que j'étais. Mais c'est difficile. L'auto-critique est dangereuse parce qu'on ne sait jamais si on est objectif à propos de nous-même. Ca peut sembler débile et surtout incompréhensible mais je crois avoir saisi les propos de cette missive et ressentir la même chose. Et puis pas de complexe, Léo n'en veut sûrement pas alors j'envoie mon commentaire!

  • Ah ben non, pas de complexe à avoir. Il me semble que tu as saisi, d'après ce que je peux en juger, ce soir spécifiquement, avec les 2,5 grammes que je dois titrer après le pot de départ auquel je viens de participer. On verra demain à tête reposée.
    A demain.

  • On est demain Léo, t'as reposé ta tête?
    J'ai cogité de mon côté, le contact avec les ados te fait souvent poser des questions sur toi-même. Ils sont en pleine recherche d'identité et toi du haut de tes dix années de plus, tu leur réponds des clichés sur ce qu'ils doivent devenir et du coup tu te demandes si tu es toi-même ce que tu recommandes d'être ou si tu en as seulement envie...
    En fin, ça fait fumer les neurones...

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