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Toute proche

Elle est passée tout près, a emporté le frère d'un ami. Hier. Elle nous entoure. La mort. Elle est partout ; parfois plus manifeste et jamais épuisée. Sur les fresques des églises, en partie effacée, la camarde entraîne le bourgeois et ravit l'enfant au berceau, elle est aveugle et ricane. "C'est injuste", me disait P. hier. Pas plus que la vie n'est juste. L'une et l'autre n'ont aucun sens, ne disent rien du monde, ne donnent aucune clé. Nous sommes seuls toujours, côtoyant ces deux forces sans repos. Parfois, l'on peut croire que l'une l'a emporté sur l'autre, mais c'est une vue de l'esprit. Me revient souvent la phrase terrible de Beckett dans "en attendant Godot", qui résume exactement et complètement ce que je pense de tout cela : "(les femmes) accouchent à cheval sur une tombe, le jour brille un instant, puis c'est la nuit à nouveau."

Voilà pourquoi je vous somme d'être heureux, le temps de cette brève brillance du jour.

 

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