Il semblerait que nous soyions repartis pour une petite insomnie, voyez-vous. Rien d'inquiétant en ce qui me concerne : c'est relativement rare. Je laisse faire, j'attends que mon corps veuille bien reprendre son rythme de sommeil normal. Ne vais sûrement pas traiter ce petit désagrément avec des petites pillules en couleur ou autres saloperies. Mais je ne suis pas un vrai insomniaque.
Hier soir, nous étions à une conférence sur le futur du livre, le livre numérique. Pas le courage de pondre une synthèse à 4 heures du mat', mais je l'écrirai ce soir (billet qui sera posté probablement le 3 ou 4 décembre). En résumé cependant : la chaîne graphique a du souci à se faire. les premiers secteurs "atteints", en tout cas, les plus susceptibles d'être rapidement bouleversés, sont les industries de la presse. Certains journaux ont déjà anticipé. Pendant la conférence, ma chérie (libraire) était effarée, les joues rougissantes de colère. Elle voit son métier menacé de disparaître. En effet, si le livre d'art, le beau livre-cadeau restera probablement un objet incontournable, le reste de l'édition va être lourdement pénalisé.
On en reparlera.
Ah oui, et Fred Chichin est mort. Je suis triste.
Et Maurice Papon aussi, il paraît. Dommage que l'enfer n'existe pas.
Commentaires
Je ne suis pas sur que son métier soit vraiment touché, du moins pas d'un point de vue du livre physique. Les ebooks ont fait un flop, et celà ne vas pas commencer à marcher d'ici peu, j'en reste persuader. Et pour se persuader, il suffit de voir le pourcentage de vente de livres sur internet (toutes librairies comprises) : 4% !
Les gens ne voient pas le livre comme un CD ou un DvD, ils veulent le posséder (bien que cela soit de moins en moins vrai...), il nous reste un peu de marge, à nous autres libraires avant de voir l'avenement des livres virtuels.
PS : avez vous déjà essayer de lire un livre entier sur un écran, c'est loins d'être facile !
J'y reviendrai, parce que le débat le mérite, mais la lecture sur livrel ou reader n'a rien à voir avec celle qu'on peut faire sur écran d'ordinateur : il ne s'agit pas de pixels, mais de papier électronique, d'encre électronique, sans éclairage par l'arrière comme un écran classique, l'encre reste stable et ne dépense pas d'énergie tant que la page n'est pas "tournée". Enfin, l'avenir nous le dira, mais déjà la presse journal ou magazine s'apprête à négovcier le grand virage. Là aussi, j'y reviendrai. J'essaie de travailler un bon réusmé pour la semaine prochaine.
Ah, et : excellent blog, que je découvre. Merci.
Oui Fred Chichin est mort.
Infinie tristesse.
J'espère qu'il est bien là où il est maintenant, si ce " là" existe et n'est pas un simple bémol.
Je n'ai effectivement jamais lu sur un reader, et je serais ravi de pouvoir essayer un de ces quatre. Mais il n'empêche que j'ai la facheuse tendance (peut-être dût à ma fonction de libraire) à penser que rien ne remplacera l'effet papier et le confort que cela procure. Le fait d'avoir un livre dans sa bibliothèque est important pour bien des gens. D'ailleurs, savez vous que 94% des français ont au moins un livre chez eux ? Souvent une bible ou un dico, mais n'empêche.
Je ne veux pas à toutes forces convaincre de l'avènement du reader, et il faut compter avec les résistances qui seront mises en place stratégiquement par les métiers du livre, de l'auteur au libraire, en passant par l'éditeur et l'imprimeur, n'empêche, sur beaucoup de types de documents (en dehors de la presse dont je parlais), le livrel est bien placé : tout ce qui est essais, mémoire, thèse, documents d'actualités, reportages, documents pédagogiques, livres scolaires.... Un reader, c'est 2 ou 300 livres, dans une pochette de 200 grammes.
Tout ne sera pas "e-booké", mais mieux vaut se tenir prêt puor la révolution qui s'annonce.