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Sous les voûtes

Une vingtaine de courageux ont assisté à la lecture de "Ermite" hier. C'est le double de ce que je pensais. Donc, très bien. D'abord nous avons commencé avec quarante minutes de retard. A cette heure de la nuit, chaque minute compte. Commencer la lecture d'un texte aussi ardu à 0h 40 était un obstacle pour beaucoup. Nous avons lu dans le noir, comme convenu, avec nos seules lampes de poche et la ponctuation, sous les voûtes de ce beau lieu, de quelques lumignons. Peu de gens se sont endormis. Nous étions quatre : Jean, Dominique, Julien (qu'ils soient remerciés ici, à nouveau, pour leur gentillesse et leur enthousiasme) et moi. La variété des voix a permis de maintenir un minimum d'attention.

Cette lecture à haute voix m'a permis d'y voir plus clair dans les défauts de ce texte. Il me semble que son architecture souffre d'un manque de ligne de force. Il faudrait que je le reconstruise autour d'un axe dramatique, quelque chose de récurrent. Je crois aussi que certains passages enfoncent des portes ouvertes ou, en tout cas, n'apportent rien de vraiment fort et original. On pourrait s'attendre à ce qu'un ascète, reclus dans la nuit d'une grotte, refusant de se nourrir, explore des pensées surprenantes, aborde des terrains inédits. S'il y a de tels moments, ils sont trop rares, à mon goût. Je regrette d'avoir eu la prétention de proposer ce texte à Jean. Il n'était pas abouti. Dire que certaine auditrice ont pris le travail ce matin, dès sept heures... franchement, je me demande si cela en valait la peine. C'est comme ça.

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