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Jackson Four

Il est beaucoup question de la mort de Mickael Jackson, je vais donc vous parler du nikab.

J'ai entendu l'autre jour des témoignages de femmes, fières de porter ce vêtement, pratique pour se promener nue ou en string à l'insu de tous, mais rarement utilisé dans ce but. Leur fierté, leur discours sincère, leur revendication de femmes intelligentes, instruites, sensées, m'ont fait imaginer un parallèle curieux, que je vous livre tel quel. Ma référence est, bien entendu, littéraire, et voici à qui ces jeunes femmes me faisaient penser : à O, l'héroïne de "Histoire d'O", de Pauline Réage.

O est une femme libre, intelligente, sensée, cultivée. Elle a choisi d'elle-même une soumission qui l'emmènera probablement, à la fin du récit, vers la mort. Dans certaines de ses pensées, est délivré exactement le message que j'entendais l'autre jour, de la part des femmes qui portent le nikab (que d'aucuns appellent la burka, par machiavélique souci de contagion sémantique) : la fierté secrète d'appartenir à une élite, de vivre une expérience inconnue des autres. Le fait que ces deux formes d'expériences soient liées au concept de soumission, ajoute une étrange pertinence à cette comparaison. Disons qu'une règle ou un dogme sévère, peuvent être assimilés par leurs victimes, comme une source de satisfaction, et même un moyen de se réaliser. La différence, dans le cas de O, c'est qu'elle peut à tout moment, faire cesser le jeu en disant : « J'arrête ».

L'autre point, selon la rapide analyse que je me permets de faire, est l'innocuité, voire l'effet contre-productif d'une nouvelle loi, qui ne ferait que pénaliser les femmes. D'une certaine manière, si les femmes se cachent ainsi (comme elles couvraient leurs cheveux dans les provinces les plus conservatrices de France quand elles étaient mariées ou veuves et ce, jusque dans les années 50), c'est pour échapper aux regards des hommes. Des hommes que les religions en général (je dis bien « les », souvenons-nous d'Adam et Eve) présentent comme des pourceaux incapables de maîtriser leurs sens, et forcément conduits à se jeter sur la première venue, au moindre signe de leur supposée libéralité (cheveux libres et parfumés = pute). Il y aurait donc tout intérêt, avant de stigmatiser les porteuses de nikab, à instruire d'abord les hommes. Et pour ça, vous savez, il faut du temps.

Commentaires

  • Faut que je réfléchisse avant de poster une réponse parce que c'est pas n'importe quoi ce que tu dis...

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