Un des problèmes auquel nous allons être confronté bientôt, et qui pointe son nez depuis le début de l’élan citoyen pour une défense de l’environnement, est la réaction de « ceux-qui-gardent-les-pieds-sur-terre-et-refusent-de-céder-au-catastrophisme ». Le genre Allègre ou Chabrol, dont l’incrédulité s’appuie sur les travaux des rares scientifiques qui contestent l’influence des activités humaines sur le climat (oubliant de préciser que de telles études furent payées par les grands pétroliers de l’ère Bush).
Ce type de réactions va aller croissant, au rythme des prévisibles contraintes sur le budget et les modes de vie du citoyen, avec la grogne, la nostalgie de la surconsommation et des actes négligents, tellement plus simples que la vigilance constante. Nous devrons affronter bientôt plus d’incrédulité, plus de paresse, et des actes volontairement et ostensiblement anti-écologiques, par goût de la rébellion, par refus du suivisme bêlant. L’écologie paraîtra un jour comme une empêcheuse de tourner en rond, comme une nouvelle église morale et sévère.
Il faut s’attendre à voir surgir, en pleine période (imminente si vous m’en croyez) de restrictions, des attitudes de défi, outrageusement polluantes et dispendieuses, se réclamant plus ou moins de principes anarchiques. L’écologie sera ringardisée par certains people, détestée par toute une jeunesse prompte à la révolte.
Je vois ça comme ça, mais je ne vois pas comment lutter, à mon niveau, contre ces réactionnaires du futur. Aussi, il est possible que je me trompe. Mais je ne pense pas.
Commentaires
Nota bene : euh... c'est déjà comme ça que ça se passe :)
Enfin dans mon entourage en tout cas...
Mais du coup j'ai plutôt bon espoir que ça évolue dans l'autre sens. Par contre un jour ou l'autre, ça va avoir d'autres implications beaucoup plus fâcheuses.
Par exemple, on était habitués au ticket de bus à 0.80 cents, voire 1.20 euros. Bientôt (et déjà maintenant à Nantes en tout cas) il faudra compter grand minimum 1.50 euros pour le ticket, et ça va continuer de grimper chaque année.
Bah oui ! Les transport en commun, c'est clean, ça balance moins de gaz à effet de serre par tête, donc forcément, les gens y vont plus.
... donc les transports en commun peuvent monter les prix.
Quand on paiera l'aller retour trois fois plus cher que le litre d'essence, l'écologie aura perdu.