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Rapport au corps

Cette forme dont nous ne savions que faire. Tellement imprégnés d’un dogme où la chair est faible, nous eûmes avec lui d’étranges rapports. D’abord nous l’avons négligé, lancé sans précautions à l’assaut des arbres, jeté du haut des rochers, balancé dans les jeux les plus bruts. Il a survécu. Avec l’âge, sa préciosité s’affirme. Vient le temps où nous saisissons plus finement tout le plaisir qu’on peut en retirer. Une découverte. Mais il est bientôt trop tard. Voici que les séquelles des imprudences de l’enfance rappellent que c’est le même corps, tarabusté dans les joutes, qui doit nous accompagner maintenant et jusqu’à la fin. On le sent peiner davantage, on le suspecte de trahison, on se méfie de lui. Et l’on prend conscience que d’autres sages que nous n’avions pas lus, disent depuis toujours que le corps est aussi nous.

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