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Hollywoodien

Un ami nous avait avertis de l'événement original d'un concert de musiques de films dans des carrières encore en activité, près de chez nous. Après des jours et plusieurs soirées difficiles pour cause de diverses invalidités familiales, nous nous sommes octroyés cet intermède. Le cadre était surprenant, tout à fait propice à un moment original. Beaucoup de monde. A cet endroit, la carrière de granite rouge forme un cirque rocheux. Lunaire, étonnant dans le soir qui monte. Nous nous installons, saluons les huiles habituelles (un conseiller général, nous écoutant râler contre ce reliquat des monarchies que sont les premiers rangs étiquetés « réservé », erre un temps, regard perdu, entre les chaises dédiées puis, mine de rien, va s'assoir plus loin en laissant échapper assez fort pour qu'on l'entende « ces places réservées, ce que ça m'agace »). Je m'inquiète cependant de l'exiguïté du tertre aménagé devant nous, où va manifestement se placer l'orchestre. Je dénombre cinq pupitres. Déjà, je sens poindre le fou-rire. Et en effet, interpréter les ronflantes envolées de Star Wars -qui réclament habituellement une cinquantaine d'exécutants- avec quatre flûtiaux et une batterie, relève de l'optimisme qui conduisait Roger Corman à réaliser des péplums avec six figurants. Je me tords de rire pendant toute cette première partie consacrée aux musiques de John Williams. C'est injuste, cruel et mesquin, mais je n'avais pas ri d'aussi bon coeur depuis longtemps. Merci, les organisateurs. Le public, huiles comprises, était conquis.

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