Tu tapes deux ou trois mots sur le clavier dans l'espoir que, comme les pas de la marche, ils finiront par trouver une direction et révéler un sens. Et voici que tiens, comme en ce moment, ça se met à fonctionner et que, allez, la phrase poursuit son chemin et te guide, laisse-toi faire, laisse aller, tu verras, aucun risque, ça ne peut pas faire de mal. Et en effet, tu passes quelques lignes, tu évites un paysage ou un portrait, tu files la métaphore de l'écrit et de la promenade. La balade est finie, ma foi, elle fut courte mais agréable, tu as dégourdi le clavier, tu arrives au point final, tu réalises que mine de rien, tu viens de pondre un billet pour demain. Tu as bien fait de remuer les touches, c'est bon pour la circulation.