Il se trouve que je suis bien moins fatigué par le travail accompli que par celui qui me reste à faire. C'est que le premier est inéluctable, mais passé, tandis que le second pourrait être évité, mais que je sais devoir m'y plier. C'est cette capitulation par avance qui abat l'énergie plus sûrement que n'importe quelle épreuve accomplie.
Enfant, on me traitait de "fatigué de naissance". J'avais tout compris.