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Jardin

A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?

Du « Ghorto » indo-européen signifiant « enclos », sont nées deux branches. Le francique gart, a produit le jardin français, le garten allemand et le garden anglais (mais pas le gardénia, inventé par un jardinier anglais au nom prédestiné : Mr. Garden). La branche latine « hortus », a produit horticulture, ortolan (oiseau du jardin), le prénom Hortense et probablement l'hortensia. On retrouve cette racine dans des dérivés lointains, tous reliés à l'idée de formes closes : cohorte, cour, cortège, etc.
Le jardin, espace clos,  lieu cultivé et soigné, carré vert dans le désert, était protégé du mal et des intrus par une enceinte : le pardez des Perses de l'antiquité. On reconnaîtra facilement dans la sonorité de ce mot, le Paradis, jardin des jardins, lieu clos de la Genèse que chaque jardinier tente de réinventer. Quant au « cultivons notre jardin » que prononce Candide, le personnage de Voltaire, il nous rappelle que l'optimisme béat conduit au fatalisme et que, de tout temps, c'est à ceux qui œuvrent pour leur bien-être sans rien attendre de la providence, que l'avenir appartient.

Commentaires

  • Bien dit.

    Ps : ah bon, tu ne travailles plus ? (qu'est-ce à dire ?)

  • Fini. Depuis le 28 avril, officiellement. Mise en disponibilité pour trois ans. Avec l'espoir de ne jamais remettre les pieds au boulot à ce terme. Libre.

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