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Ce que je n'oublie pas

Un repas paysan dans « La grande Beune » de Pierre Michon.

Michon encore, jeune, récitant « La Ballade des pendus » au chevet de sa mère juste décédée. Dans « Corps du Roi ».
 
Le début de « Mrs Dalloway » de Virginia Woolf
 
« L'obscurité du dehors » de Mc Carty, une scène proche de la fin, impossible à raconter, même en résumé. 
 
Le repas des mercenaires, dans Salammbô. Embarquement immédiat pour l'antiquité fantasmée de Flaubert. Sons, couleurs, odeurs. Dépaysement garanti dès la première phrase. Un modèle d'entrée dans une fiction.
 
A Villequier, de Hugo ; le père Totor en flagrant délit de sincérité. Le meilleur de sa force et, enfin, un peu de simplicité.
 
La fin de Lorenzaccio, de Musset. La lucidité d'un auteur de 24 ans !
 
La scène du récital de piano dans « trois hommes dans un bateau ». Et un fou-rire inextinguible, qui rendit presque impossible la lecture à haute-voix que j'avais entreprise pour ma femme, à l'époque. 
 
La scène du choeur des russes dans l'usine, chez Cavanna dans « les Russkofs ».
 
La mort d'Emma dans « Madame Bovary » (tiens, encore Flaubert).
 
Le premier repas chez Mme Verdurin, dans « la recherche », ou une bagarre de Saint-Loup avec un homme, à la sortie d'une réception. La drôlerie de Proust, qu'on ne dit pas assez. Ou sa curiosité pour les abîmes, évidente dans ce passage où un homme est l'objet de tortures mentales de la part de sa fille lesbienne et de sa jeune amie. Je crois que c'est dans « du côté de chez Swann » mais je ne suis plus sûr. Enfin, sa lucidité, tout entière résumée par la dernière phrase de « Du côté de chez Swann ». Là, je suis sûr.

Conan en bateau, remontant un fleuve couleur pourpre au sein de la jungle émeraude.

La ruse insensée de Cortés dans un village où il a retenu des dignitaires aztèques, et joue sur au moins trois tableaux différents, simultanément. Un culot incroyable, à se taper le front d'incrédulité. Et pourtant. C'est dans « La Conquête du Mexique » de Bernal Diaz del Castillo.

Delphine de Vigan entrant chez sa mère, évitant de comprendre qu'elle vient de se suicider, dans « Rien ne s'oppose à la nuit ».

La scène finale du « Pendule de Foucault » d'Umberto Ecco.

La visite au musée dans « Ladivine » de Marie N'Diaye, quand la réalité perd pied, que décidément quelque chose ne va pas.

La première nouvelle de Pierre Péju dans « Naissances ». Trop dure à raconter.

L'interrogatoire sous sérum de vérité de « La question » d'Henri Alleg

L'angoisse des prisonniers dès le premier étage de « Enfer vertical en approche rapide » de Brussolo

Dans le fourgon, Perry se met à raconter la nuit du massacre de la famille Clutter. Les mots simples de l'horreur, dans « De sang froid » de Truman Capote.

L'accouchement de la sœur de Colette dans « La maison de Claudine » écoutée à distance par sa mère, qui se tord les mains, souffrant par procuration.

Ugolin raconte à Dante comment, emprisonné avec ses enfants, il a dû se résoudre à les dévorer. C'est « L'Enfer », en effet.

Une scène de « Truismes » de Marie Darrieussecq. (Non, je déconne)


Bon, j'arrête là. Marre. Il y en a tant.

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