Je crois qu'on ne gagne rien à s'entre-tuer, à tenir l'autre à distance, et à s'enrichir au détriment des plus précaires, je crois qu'on peut partager nos richesses pour le plus grand bien du plus grand nombre (et même, je ne vois pas comment il pourra en être autrement dans l'avenir), je crois que la culture des autres m'a enrichi, je sais que le système qui m'a permis de vivre de mon art n'est pas idéal, et je pense qu'on peut l'améliorer en utilisant le processus démocratique qui l'a fondé, je crois en l'humanisme et en l'avenir de l'humanisme, aussi ringard puisse-t-il paraître à tous ceux qui sont plus pertinents et plus intelligents que moi (sûrement, puisqu'ils causent dans le poste, écrivent dans le journal et discourent à la télé), je crois qu'il est bon de refuser la torture, de discuter de la valeur de l'emprisonnement et des vertus de la peine de mort, je pense que la culture est bénéfique, que la peur est néfaste. J'ai la naïveté de croire que les plus naïfs sont ceux qui croient fonder un avenir sur un autre projet que celui-là. Bref, je suis un bien-pensant, comme tentait de m'abaisser par cette injure, le plumitif d'un hebdo local, heureux d'avoir à disposition une étiquette qui collât si bien.
Commentaires
Ce credo plein de bonnes intentions et de platitudes m'étonne: quel est le but? Il ressemble si peu à votre écriture!
Je comprends, chère Nicole. Un coup de fatigue, certainement. J'ai voulu rappeler quelques fondamentaux, effectivement très communs, et sans doute méprisés parce que communs. Ce sont les mêmes présupposés naïfs et sans originalité qui me nourrissent et il ma semblé nécessaire de les rappeler, aussi simples soient-ils. "Tu ne tueras point"est une antienne simplissime dont l'impact n'est pas mince. Par ailleurs, je découvre votre chronique sur mon roman et vous en remercie vivement.
Je comprends vos raisons mais j'ai été désarçonnée.
Je vous ai découvert à travers Lettres Frontière dont je fais partie du jury pour la bibliothèque d'Annemasse et je défendrai votre livre avec passion.
Merci d'avoir laissé mon commentaire et d'y avoir répondu.
Les commentaires sont les bienvenus. J'oubliais de préciser : le billet valait surtout pour sa conclusion, selon moi.