La conversation se perdit avant d'atterrir sur le problème des radars automatiques. La tablée retint un soupir de soulagement : on avait réussi à éviter une discussion sur la météo. Grand-père avait entamé tardivement des cours sur le sujet et se prétendait un expert dans le domaine. Lancé, il ne lâchait plus son auditoire et pérorait des heures durant jusqu'à épuisement de son public. On s'inquiétait donc de la prolifération des appareils lorsque le petit dernier entra, un ballon sous le bras, et demanda à ses parents atterrés s'il pouvait jouer dehors, vu qu'il faisait très beau, avant d'ajouter sadiquement qu'il fallait en profiter parce que le ciel devenait menaçant. L'œil du grand-père s'alluma.