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Les murs du bureau lacérés par les chats. Font ça pour rien, par insolence, par indolence, s'étirant avec dédain, allongeant le dos et les pattes, griffes jaillies comme par mégarde, plantées dans la chair tendre du plâtre, dans l'épiderme frêle du papier peint. Surpris qu'on les houspille, sortent à pas nonchalant. Quel intérêt, ces murs ? Des parois sans charme, qu'ils ont bien fait de décorer à leur manière. Et moi, incapable de vengeance. Car le chat ne possède rien, aucun solide abri à érafler ou fendre en représailles. Mais que la bête inflige à mon clavier un filet d'urine précis, souille un fauteuil ou un vêtement oublié, et j'entreprends l'infernale vendetta : je me plante au dessus de son couffin et le compisse à grands jets. Ah, la tête du greffier, ses moustaches révulsées, son regard désemparé ! Ah, la tête de nos invités, pénétrant dans une atmosphère empuantie par l'opiniâtreté de notre duel !

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