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Passer la main, passer puisque l'on passe.

Je marche devant toi, je marque le passage, la trace lentement se creuse.

Le jour pousse sa pointe entre la terre et l'horizon, je t'emmène vers cette aube que je ne pourrai respirer.

Moi, je vais trouver la nuit et te laisse la maladresse du jour.

Je passe la main, dans ta main je laisse des mots, un jeu, une clé, une recette de gâteau, une démarche, un accent, un tour d'automobile, des chansons et quelques anathèmes.

Passer puisque l'on passe.

Sur le chemin tu vas vite, tu passes devant moi, tu t'éloignes. Je te vois là-bas, aminci, découpe noire dans la toile cirée du soleil.

Je m'arrête où je suis, au seuil du soir.

Tu te retournes, tu me salues, je réponds à ton salut, ne m'oublie pas, va, ne perds rien de moi.

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