Au bout du discours de Zemmour, il y a les camps, comme il y eut les camps au bout des mots de Drumont, antisémite notoire. Anticipant sur cette perspective menaçante, j'avais écrit « Demain les Origines » dont un des axes narratifs est un génocide des musulmans sur plusieurs continents. Un roman assez monstrueux dont le seul premier volume est plus massif que « Les Nefs de Pangée ». La première lectrice de chez Mnémos, qui l'a eu en charge, n'est pas convaincue. Le verdict du directeur de publication suivra sans doute son avis. Ce long travail va donc rester s'empoussiérer dans les boîtes noires de mon bureau. Je ne proposerai pas ce texte à un autre éditeur, parce qu'il est spécialement dédié à Mnémos (« Demain... » faisant surtout le lien entre « Mausolées » et « Les Nefs », parus chez eux). D'une certaine façon, il y avait une urgence à publier ce livre, non que j'espère le moins du monde que ses imprécations changent quoi que ce soit, mais une petite vanité au fond de moi insistait : j'avais entrevu le futur et la publication du roman le certifierait.
Dans le domaine de l'imaginaire, mon terrain serait celui de la Fantasy, paraît-il. On m'encourage à m'y consacrer. Pourquoi pas ? Tout genre est potentiellement politique, universel, porteur d'engagements et d'idées. Mais pour tout dire, en ce moment, pas le goût...