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cadeaux

  • Noël quand même

    Pourquoi est-ce que Noël, parmi le fatras consumériste des fêtes à répétition, conserve encore de sa magie ? Pour moi, en tout cas. Je ne prends l'occasion de la fête des mères que pour offrir à la mienne quelque chose qui lui manque, je dédaigne carrément la fête des grand-mères et il ne faut pas compter sur moi pour un brusque élan de romantisme le jour de la Saint-Valentin, quant à Halloween....

    Noël résiste à la putasserie commerciale (bien que l'on en connaisse, pour ce qui est de l'aspect visuel, les racines américano-cocacoliennes). Une aura subsiste qui me fait savourer encore la décoration du sapin et le repas de famille. Sans doute que j'en garde personnellement de bons souvenirs d'enfance, peut-être aussi que les images de nos enfants, déballant des cartons plus grands qu'eux, submergés de papiers cadeaux multicolores, restent au fond de moi comme un exemple que le bonheur parfait est possible. Peut-être enfin que, contrairement aux autres fêtes -et habituellement pour l'instant- Noël se célèbre dans le froid. Par contraste, la chaleur du foyer, l'imagerie des décors portés vers l'incandescence : bougies, or, rouge, paillettes, étoiles... en font un moment singulier, où le sentiment du clan s'exacerbe. En tout cas, quoi qu'en disent beaucoup de mes potes, c'est une fête que j'adore. Je refuse de nier le plaisir que j'ai à la partager.

    Un ami me confia un jour que le rituel obligé du repas, des cadeaux et du décorum gnagnan suivi avec bonhomie par tous, dans un élan de beauferie généralisée, l'insupportait. Avec d'autres amis partageant cette réaction, ils décidèrent de célébrer Noël le 3 janvier, pour marquer leur désaccord. C'était un ami dont la fréquentation m'était agréable. Je n'osai lui dire que je trouvais très con de s'imposer ainsi de nouvelles contraintes, et que fêter de façon décalée, c'était tout de même fêter. Je voyais dans leur décision collective, une manière de se distinguer à bon compte et en somme, l'expression d'un mépris pour les autres qui, comme moi, masse abrutie par la société de consommation, se prêtent docilement au jeu du rendez-vous festif institutionnalisé.

    Je l'ai un peu perdu de vue, pour d'autres raisons, et je me demande si, cette année, il va fêter Noël le 27 décembre, par exemple. Se casser la tête pour des trucs comme ça...