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Ubi solitudinem

 

Autour de la proue, l’embâcle mortelle dévorait jusqu’au sable des rives. La steppe s’étendait au-delà, étale et nue comme une lame. D’énormes nuages ventrus glissaient sur l’horizon, avec des éclats de ténèbres échappées.

Un murmure sur la plaine, lointain et irritant comme un feulement de loup, courait jusqu’aux marins, quelques brutes intrépides que ces temps violents avaient fait naître.

Conan vieillissant, s’abîmait dans la contemplation des âpres profondeurs du fleuve immobile ; il revit en un instant les ors sanglantes de sa gloire passée, ressentit à nouveau la brûlure des amours perdues et les fragrances jaspées des cheveux des guerrières, mortes pour lui, il s’attarda encore sur le souvenir du fracas des batailles, des cieux rougis par la sanglante poussière des combats,  et s’avoua que, depuis qu’il était parti pêcher le saumon avec ses copains, il s’emmerdait.

 

FIN

 

Commentaires

  • MAIS C'EST QUOI CETTE FIN DE MERRRRRRDE!

  • Hé hé hé

  • Moi, j'aime bien ca m'a fait rire

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