Marcel Proust -Editions Quarto Gallimard en 1999-
Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
(...)
Aussi, si elle m'était laissée assez longtemps pour accomplir mon oeuvre, ne manquerais-je pas d'abord d'y décrire les hommes, cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux, comme occupant une place considérable, à côté de celle si restreinte qui leur est réservée dans l'espace, une place au contraire prolongée sans mesure puisqu'ils touchent simultanément, comme des géants plongés dans les années à des époques, vécues par eux si distantes, entre lesquelles tant de jours sont venus se placer -dans le Temps.
Commentaires
Ce qui donne aussi :
http://www.rue89.com/2007/05/10/proust_lu_en_60_heures_par_600_lecteurs
Un peu compliqué (pour moi). Quoi que très beau. J'avoue ne pas encore (comme beaucoup apparemment d'après les vrais statistiques) avoir lu ce "classique". Mais cette citation me fait envie.
Je ne voyais pas cela aussi philosophique... C'est toujours la même chose, on à tendance à fuir les grandes choses surtout lorsqu'on les cite trop.
Mais là, ton hommage est parfait. Il me touche.
Affaire à suivre... promptement.
Le mieux, c'est de plonger.... On oublie souvent (toujours) de dire à quel point "la recherche" peut être drôle. En fait, il y a tout dans Proust : du suspense, de l'humour, de la tragédie, de l'étude de moeurs, de la philosophie... Tout. Et chaque phrase, sur plus de 2000 pages, chaque phrase est un bijou, mérite d'être lue à haute voix.
Bon, je ne peux pas dire mieux, faut y aller, quoi.
Merci de ton passage, et excellent, ton billet sur Waking live