Je parle peu de mes goûts musicaux. En fait, j'écoute peu de musique. Pas par désintérêt ; au contraire.
Je m'explique : j'aime la musique seule. Quand je passe un disque, je ne fais rien d'autre qu'écouter. Je savoure chaque note, je médite, je me concentre. Il me faut le silence absolu, la solitude (ou bien une compagnie aussi concentrée et silencieuse que moi, ce qui relève de l'impossible, parce que je ne peux imposer à personne la même ascèse qu'à moi : trente, quarante, cinquante minutes, voire une demi-journée sans un mot, sans bouger). Les conditions d'une telle solitude sont actuellement hors de ma portée, car ce sont les mêmes critères qui font l'environnement de mon travail d'écriture. Donc, le peu de silence que j'arrache à l'activité coutumière de la maison, je le consacre au travail. Vous suivez ? Bref. Mes goûts musicaux...
Beaucoup de classiques, entre baroquisants et post-romantiques, et puis... les minimalistes américains ou autres : Ligetti, Cage, Glass, Nyman... Pour vous donner une idée des trucs insupportables que je suis capable de me fader pendant des heures, si on m'en laisse le loisir, ce morceau de Philip Glass, Night train.
C'est d'une élégance et d'une tenue surhumaine. L'effet maximum est obtenu à fond les ballons dans un salon ou au contraire, juste appuyé, dans une voiture qui roule au ralenti, entre deux rangées de pins. Répétitif ? Oui, m'sieurs dames, c'est pour ça que j'aime. Au passage, qu'on le veuille ou non, admirez le travail des deux solistes. De la folie pure.
Commentaires
Zut, ça marche pô. Vous pouvez trouver le morceau sur radio blog, sinon, faites comme moi : achetez le CD.
Oui, probablement il est donc