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Réponse d'un éditeur

Coucou. Je passe par là deux minutes, histoire de vous tenir au courant, comme promis, de mes pérégrinations littéraires.

Toujours un refus, mais un refus qui fait très plaisir. Vous allez comprendre. Les éditions de l'Olivier me répondent (en me renvoyant le manuscrit, ce qui est rare), mais surtout, il y a LA lettre d'accompagnement. Je cite, in extenso :

"Cher (...)

Nous avons bien reçu votre roman et, si nous avons tant tardé à vous répondre c'est que nous avons été plusieurs à le lire et que Le baiser de la nourrice a fait débat au sein du comité. Finalement, il nous est malheureusement apparu que votre roman aurait du mal à trouver sa place dans notre ligne éditoriale. En effet, il est incontestablement ancré dans un genre littéraire très peu représenté aux éditions de l'Olivier.

Néanmoins, nous avons tous trouvé que vous aviez du talent, que votre écriture était d'une grande maîtrise et que vous saviez parfaitement conduire votre récit. Certaines scènes sont saisissantes, certaines images et métaphores inoubliables... Néanmoins, votre écriture talentueuse reste, pour nous, au service d'une esthétique et le récit, lui, au service d'une action, d'une histoire qui évoque plus un univers codé, proche du roman d'anticipation, qu'une imagination proprement littéraire. c'est donc bien une question de genre, de ligne éditoriale qui nous a en fin de compte arrêtés.

Nous vous remercions de votre confiance et vous souhaitons de rencontrer un éditeur plus à même de soutenir votre projet."

Voilà. des réponses négatives comme ça, je veux bien enr ecevoir d'autres (même si ce doit être aussi usant, à force...). De toutes manières, tant qu'ils sont chauds et qu'ils ont repéré mon nom, je vais vite leur envoyer (en remerciant l'auteur de la lettre), deux autres romans qui pourraient convenir. J'ai le sentiment qu'un pas est franchi.

 

Commentaires

  • Effectivement,
    un tel courrier ne peut que laisser un petit sourire en coin, là , comme ça.

    Bonne continuation.

  • Je suis bien content. Tu mérites cette attention à défaut de toucher directement au but. Souhaitons encore plus de réussite pour les prochains manuscrits.

    Pour l'anecdote, on appelle Internet la Toile et ça me fait marrer parce que Oslo travaille avec Godot et je le retrouve ici sur ton blog, Léo. Génial!!!

  • Une conjonction que j'avais perçue, mais que je n'attribuais pas au hasard... Si c'est le cas, le monde du web n'est peut-être pas si vaste...
    Merci de tes encouragements.

  • Tu vois, il ne faut jamais perdre espoir ! Cela a dû te donner du baume au cœur. Persévère...

  • Ah ça oui putain, si on recevait des "non" comme ça plus souvent, ça donnerait envie de tenter sa chance, même avec lucidité.

    Faut envoyer ça aux humanoïdes associés si c'est pris pour de l'anticipation :)

  • Merci. 'Font des romans, les humanos ?

  • Salut christian, suite à une converse avec thibault sur tes dons d'écrivain j'ai voulu en savoir plus, donc voilà, me voilà par pure curiosité hu hu... je te souhaite un "bon vent" pour cette piste (dieu sait qu'elles sont fragiles), See you !

  • Je te souhaite de réussir... et je sais de quoi je parle !
    http://www.thebookedition.com/ulla-sundstr�-de-bernard-viallet-p-2953.html

  • Une maison d'édition sérieuse, c'est rare, et ça fait toujours plaisir une preuve d'intérêt (mérité), même si ce n'est au final qu'un refus argumenté.
    Je retrouve dans cette réponse beaucoup de ce que je pense moi-même, et que je t'ai maintes fois formulé maladroitement et incomplètement, l'adresse verbale n'étant pas mon fort...
    Ton écriture est décidément trop talentueuse et esthétisante pour pouvoir capter ces immenses déchirements immuables et flasques dont ton regard est porteur. Pour le genre, l'influence de la SF, ou plutôt son statut de genre moribond n'ajoute guère à l'intérêt potentiel de tes excellents textes.
    Je trouve ça désolant qu'en France (mais ce n'est pas une nouveauté), on ne puisse décemment publié un auteur avec désintéressement et ainsi passer le relais lumineux de la personnalité donc de la différence.
    Tout cela sera bien sûr la cicatrice de cette époque de foisonnement médiatique, ou l'image littéraire perd pied, pour ne laisser que ce goût de fer humiliant dans nos bouches humiliées.

  • Désolé pour les fautes d'aurtografe, je me lève (j'ai taffé de nuit), j'ai constaté les dégâts après avoir posté ;).

  • Je ne passe plus guère sur Kronix, et je découvre maintenant ton commentaire. Merci.
    Il y a une très belle phrase de Renaud Camus sur la littérature. Je vais essayer de la retrouver, et la coller par là, juste pour notre délectation commune et aussi, bien sûr, pour notre dérision commune.

  • Ma réponse à ton commentaire ne s'est pas enregistrée appremment, mais tu devines qu'elle prenait la forme d'un remerciement. J'y voulais ajouter une phrase de Renaud Camus sur la littérature, que voici :
    "Ecrire est une façon sans espoir, frénétique mais joyeuse, de tâcher d'imposer une forme à l'expérience trop vaste d'exister...
    Je crois que la seule chance de la littérature et de la culture en général c'est d'habiter le mépris où elles sont tenues."
    Renaud Camus

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