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La question du pseudo -1

Une question très importante pour moi, dont j’ai même tiré un roman entier, intitulé « Jean F ». Question devenue cruciale pour la parution du « Baiser ». Alors ? Signer d’un pseudonyme ou sous mon vrai nom ? Tant de choses à prendre en compte…

J’ai longtemps dessiné sous pseudo. Et j’en avais pléthore : G.I. Mass, Eben, Christal, jusqu’à l’imbécile Vladimir Kroumkroum, apposé au bas d’une affiche de commande dont le dessin était tellement maladroit qu’il me faisait honte. Il y eut récemment un « Christian Daniel », mais j’y reviendrai.

Pour l’écriture, j’ai la plupart du temps signé de mon vrai nom, au début par absence de réflexion sur le sujet, et à un certain moment, par pure vanité, je l’admets. Dans notre petite province, les noms circulent, enrichissent la base de données des représentations mentales qu’on se fait des individus, les contacts sont plus faciles quand le nom est associé à un contexte, à un environnement bien repéré. J’ai ainsi gagné quelques concours de nouvelles, signées Christian Chavassieux.

Nos noms, avec mon pote-et-plus-que-ça Lionel Létant, nous avions résolus de les poser en manifeste au bas des articles protestataires d’une sorte de samizdat, dans les années 90, intitulé « Le mouchoir à carreaux ». Articles sans concessions, adressés gratuitement au public le plus large, quoi que diffusé par système de photocopies, redistribuées par chaque auteur participant. L’idée était, tandis que s’imposait chaque jour plus fortement la présence haineuse du FN, de pousser l’aiguillon pour dire ce que nous avions à dire contre cette France qui se perdait, selon nous, et tenter de parvenir aux frontières où nous empêcherait de le dire. Le canard est décédé après son quatrième numéro, faute d’auteurs. Nous n’avons jamais eu aucun problème. Une indifférence vexante du monde politique et des extrémistes qu’on malmenait à longueur de pages, et qui se fichaient pas mal de nos rodomontades, aussi argumentées soient-elles. La diffusion confidentielle circulait donc parmi un cercle de personnes déjà convaincues. Toute une littérature bien inutile.

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