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Ne pas écrire

J'ai toujours défendu l'idée que, pour écrire (notamment écrire des romans), il ne faut pas attendre d'avoir du plaisir à le faire. C'est-à-dire qu'une certaine exigence de production nécessite une régularité, un labeur, incompatibles avec l'inspiration, l'envie, le désir. Malgré cela, il faut bien admettre que je suis parfois confronté au manque absolu d'envie d'écire. Plus précisément, dans le récit que j'ai mis en chantier, une scène résiste. Une scène de repas à plusieurs voix, sous le regard d'une jeune femme. Impossible de trouver l'angle intéressant, impossible d'écrire deux lignes intelligentes, originales sur ce thème. Impossible pareillement de passer à une autre scène, contrairement à ce que je fais parfois dans de tels cas de blocage. Mon agacement est multiplié par le fait que, comme je le disais dans un billet récent, je n'ai jamais travaillé dans d'aussi bonnes conditions, dans une pièce rien qu'à moi, entouré de livres par centaines, tandis que les vacances me donnent du temps et protégé par la tendresse de ma douce. C'est extrêmement désagréable de se trouver en panne dans un tel contexte.

Même Kronix reste sec, comme vous avez dû le remarquer (non ? Ah.), mais, pardon, c'est un peu moins grave, pour moi. Est-ce par compensation ? J'ai beaucoup lu ces derniers temps, notamment les autres livres sélectionnés pour "lettres frontière". je n'ai pas fini (pas tout reçu), mais "Twist", "laisse les hommes pleurer", "La main de Dieu", et les romans de Claudie Gallay (lu plusieurs dans la foulée, dont l'excellent "L'office des vivants" en attendant "les déferlantes"), m'ont beaucoup impressionné. Je lis aussi "La chambre claire" de Roland Barthes, à cause d'une prochaine lecture en public, avec mes précieux amis Jean Mathieu et Dominique Furnon. J'ai aussi lu récemment "La grande Beune" et "les onze" de Michon. Quelles merveilles !

Je m'occupe, quoi, en attendant que "ça" revienne. Pas facile, des fois...

Commentaires

  • C'est facile parfois ? Tu dois t'endormir sur le clavier :)

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