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Les aventures de Spiderman, la suite

A New-York, dès son retour de Mongolie, Spiderman déprima. Tous ces méchants, malfrats et super-vilains lui inspiraient un dégoût pour la société qui les avait engendrés, et accentuaient sa nostalgie des steppes, des chevaux et des yourtes. Il ne s'interposa plus dans les cambriolages qu'avec mauvaise grâce, négligea les appels au secours de belles en danger et se mit à prendre beaucoup trop de poids pour rentrer sans ridicule dans son costume. Il finit par organiser des soirées diapos pour raconter son séjour asiate et sa nouvelle vision des choses. Son public dédaigna ces rencontres ou bien, lorsqu'il venait, c'était toujours pour regretter de le découvrir en veste et cravate plutôt qu'en tenue de super héros, et pour lui demander toujours les mêmes choses : ses rapports avec Mary Jane, si une piqure d'araignée radio-active ça fait mal, où peut-on se procurer des araignées radio-actives, ce genre de choses... La lassitude le gagna, la déprime le dévora. Il chercha le moyen de retourner en Mongolie, en vain.
A l'issue d'une énième tentative pour expliquer à ces veaux de ricains qu'il y avait d'autres modes d'existence que de se bourrer le bide de trucs dégueulasses, il démonta son scooter, arrangea les pièces pour se faire un costume de métal noir et reparut dans la nuit sous les traits de black-beetle, qu'on eût tôt fait, dans la presse, de surnommer fat-beetle, à son grand désespoir. Il en devint plus enragé, et mena désormais un combat infatigable contre les cons.

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