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A l'écoute

A l'heure où j'écris ces lignes, je viens d'achever l'écriture d'un texte pour une artiste qui m'a fait l'honneur de sa confiance. A l'heure où j'écris ces lignes, soit trois jours avant que vous les lisiez, je viens de lui envoyer quatorze pages que j'ai intensément travaillées, et j'attends sa lecture.

Là, je me reprends, tente de plonger dans l'univers de mon roman en cours, dont j'ai enfin enfin trouvé un titre qui me satisfait : "Parmi tant d'autres". Voilà, ce sera "Parmi tant d'autres". Presque un siècle d'histoire dans une famille française, entre 1850 et 1920, environ. J'ai beaucoup de mal à me remettre à ce chantier. Alors, chose rare, j'ai mis de la musique. Je vous écris en écoutant la symphonie numéro 3 de Gorecki, la "symphonie des chants plaintifs". Merveille d'âmes bouleversées, précipitées dans une sorte de geste musical ample, qui va de la ténèbre à la lumière, qui enfle et s'élève, qui conduit le coeur depuis les murmures incertains des voix damnées au timbre clair d'une femme qui chante la douleur et l'espoir. Toute mon humanité est là, et j'en frissonne. A l'écouter, on se sent mourir d'une mort paisible, tandis qu'on est vivant.

Si vous ne connaissez pas, et bien, je vous imagine, pénétrés d'émotion, découvrant cette oeuvre majeure. Dire qu'elle a été écrite en hommage aux victimes d'Auschwitz est anecdotique. Elle a été écrite pour toutes les souffrances de la terre, et devrait être tout ce qui restera de nous. Mais je sais bien que le plastique des poubelles est plus pérenne.

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