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Le Psychopompe J-1

« Je fais pourtant un métier passionnant, constamment au contact avec la misère humaine. Hier, je faisais une permanence téléphonique au tribunal... Que faites-vous ? » Charon s'est levé : « Pardonnez-moi, il faut que je me dégourdisse les jambes, problèmes de circulation sanguine. Continuez, je vous en prie. » Bonne fille, Gisèle raconte sa dernière permanence au téléphone, les dizaines de cas, grotesques et tragiques, qui se succèdent, minute après minute, sans répit. Charon circule lentement, s'approche de la fenêtre derrière elle. Les détresses et les folies relayées par les policiers, filtrer immédiatement, déterminer, évaluer, démarrer l'instruction, c'est crucial vous savez, ces premiers instants après un délit, quand la police nous appelle, les gens ne se rendent pas compte... tenez, c'est moi qui dois décider d'une protection de mineur ou qualifier une enquête pour mort suspecte et ce n'est pas si rare, même à Croizan, comme l'autre nuit, j'étais chez moi, le téléphone sonne, et bien c'était pour la mort de Jérôme Talan, vous voyez de qui il s'agit, n'est-ce pas ?

Oui, dit Charon calmement. Le cordon de rideau passe autour de la gorge blanche de Gisèle.

 

La suite dans Le Psychopompe, signature demain à la libraire Lauxerois, rue Charles-de-gaulle à Roanne (Loire) dès 14 heures.

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