"Nous sommes tout entiers dans l'artifice. On peut toujours débattre et se créer l'illusion que la nature est à l'imitation de l'art, ce n'est qu'une manière encore, l'humain étant dépouillé de tant de magies, de donner refuge à notre prétention."
Voilà, j'ai écrit ça il y a un mois et je ne sais absolument plus ce que je voulais dire par là. Incroyable. Je me souviens avoir peaufiné cette phrase pendant toute la durée de mon attente du car qui allait m'emener au travail, ce matin-là. Je me souviens avoir trouvé l'idée, que j'ai senti monter en moi doucement, de la précise évaluation de ce que je voulais transmettre ainsi, et de la maturation de sa formulation. A présent j'ai beau relire, je ne comprends rien, ou bien n'ai plus qu'une vague idée du propos.
C'est pas à Sartre que ce serait arrivé (si, c'est arrivé ? Ah.)
Commentaires
Sartre avait l'avantage des amphétamines, que tu ne peux pas prendre pour aller au boulot, sinon tu dépasserais le car... A part ça, je t'assure, elle est compréhensible, cette phrase: ethnocentrisme, égotisme sans réflexion positive, un zeste nécessaire de misanthropie, tous les ingrédients qui font qu'on n'est plus jamais déçu parce qu'on ne s'attend plus à rien. Ce qui permet, parfois, d'être agréablement surpris.