Tandis que Michèle Alliot-Marie (enfin percutée par les appels incessants des organisations internationales qui stigmatisent le scandaleux traitement que la France fait de ses trop nombreux prisonniers) déclare vouloir fermer des prisons vétustes, dégueulasses et surpeuplées par des prisons neuves et un peu moins surpeuplées, quelque part aux Etats-Unis, et même au Texas, oui, au Texas (je sais, ça fait une phrase super longue, on se croirait revenu au temps du "Baiser de la Nourrice", mais ne vous inquiétez pas, j'arrive, j'arrive, la fin de la phrase se pointe bientôt un peu de patience), le gouvernement a mis sur pied un programme "Changing live for literature" qui propose la littérature comme alternative à la prison (voilà on y est : le point est là, derrière la parenthèse, vous voyez, ça ne valait pas la peine de s'exciter, on y arrive toujours).
Sceptique ? Sauf que "le taux de récidive – deux fois moindre par rapport aux détenus qui ne participent pas – fait taire les critiques. Au Texas, dont le taux d’incarcération est l’un des plus élevés au monde, les autorités se félicitent de l’économie réalisée. Au lieu de passer toute une vie en prison pour un coût de plus de 30 000 dollars (23 000 euros) par an, la réhabilitation d’un participant au programme n’a coûté au contribuable que 500 dollars (388 euros)."
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