C'est étrange, l'effet apaisant d'une vaste bibliothèque. Comme peut l'être la présence murmurante d'un arbre très ancien et très sage. Est-ce dû à l'empilement de tant de savoirs et d'amour ? Leur disponibilité ? Mais je ne me sens pas pareillement serein devant une fenêtre internet... alors, peut-être faut-il considérer le volume de papier replié dans les codex, volume par lequel un arbre immense déploie sa ramure fantôme. Un arbre impossible, à l'écorce scarifiée par les pensées humaines, et sous l'ombre duquel, souriants, aimés, reconnaissants, nous venons nous reposer.