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Mais que Marianne était jolie...

Vu le Robin des Bois de Ridley Scott. Somptueux, scénario riche, bon rythme, de gros coups de barre, mais bien. Bien. Je note un final remarquable. Politiquement remarquable.
Les nobles anglais (Robin y compris, dont le père fut un précurseur libertaire, selon le film) réclament à leur roi une charte à caractère libéral : liberté d’expression certes, mais surtout pas ou peu de taxes, droit à la propriété, liberté d’entreprendre, autonomie économique des provinces, etc. En gros, les principes d’une économie de marché, avec entrepreunariat anglo-saxon grand teint. C’est sur la promesse de rédaction d’une telle charte que les nobles s’allient à Jean pour bouter le françois hors d’Angleterre. Patatras : à la fin du film, Jean renie sa parole et déclare hors-la-loi Robin et ceux qui le soutiendraient. La dernière scène et sa voix off relèvent du twist le plus machiavélique : Robin, Marianne et ses amis, entourés de toute une adolescence joyeuse et oisive, chassent et cueillent au cœur de la forêt, loin de la civilisation, créant une communauté altermondialiste, gagnée par les notions de partage et de société égalitaire. Je ne suis pas sûr que ce soit voulu, mais j’ai été épaté par une telle morale.

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