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Va, nu-pieds

Militons un peu, voulez-vous ? Et pour une chose à peu près inutile, en tout cas bien vaine au regard des urgences de ce monde : la possibilité de marcher pieds nus dans les musées.
Il nous arrive à tous d’avoir mal aux pieds après deux heures de marche et de piétinement dans les salles les plus réputées. Personnellement, je ne résiste pas à la délicieuse sensation de quitter mes chaussures pour ensuite visiter à mon aise, enfin réceptif à toutes les merveilles, ma paire de pompes dans le dos, tenue à la main. Mal m’en prend ! Aussitôt, une armée de gardiens, ou des conservateurs appelés à la rescousse, viennent m’intimer l’ordre de me rechausser. Avant d'obtempérer, je demande, au fond, quel est le problème. Personne n’ose dire « ça ne se fait pas », alors on évoque la sécurité : je pourrais, c’est vrai, lancer une chaussure sur une toile. Mais n’importe lequel des visiteurs peut le faire, et puis les sacs à main des dames alentour me paraissent tout aussi dangereux. Non, ça ne tient pas. Seule une espèce de bienséance oblige à se martyriser les pieds au musée. On ne peut même pas parler de sacralisation du lieu, car un geste insigne des lieux sacrés et de s’y déchausser. Une seule chose fait obstacle à cette pratique : le manque d'habitude, la marginalité. Je propose donc une campagne nationale de promenade nu-pieds dans les musées. On commence samedi prochain.

Commentaires

  • Et pour l'expo "Le clou dans tous ses états" scénographiée par le Fakir Garata Plant, on fait comment?

  • Ah ahaha, "Garata Plant", excellent.

    Quant à la réponse : "Sur la pointe des pieds ?"

  • D'accord mais bien mettre à l'entrée "tout le monde enlève ses chaussures sauf toi, Ahmed B. illustre cousin de Meftah B., toi tu es exempté"

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