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La petite maison

Une promenade sous un beau ciel de février a mené nos pas loin de chez nous, parmi les collines qui arriment la Bourgogne au Charolais. Quatre heures de marche sereine et émerveillée. En haut d'un coteau, contre la crête d'une forêt, nous remarquons une maison. Nous l'avons repérée de loin parce qu'elle est seule dans ce paysage. C'est une vieille maison de bois mais retapée intelligemment avec de grandes ouvertures vitrées et sûrement pas mal de moyens. Et puis, dans le grand pré qui la sépare de la petite route  où ne passe pas une voiture par demi-journée, un jeune père joue avec son petit garçon au cerf-volant. Les seuls bruits que nous percevons sont ceux de nos pas et de nos respirations, le feulement de l'air contre le cerf-volant et les cris de joie du gamin. Nous avons dépassé leur hauteur, avons continué le chemin presque en baissant la tête, se faire le plus petits et discrets possibles, comme si nous risquions de déranger un ordre sain par notre intrusion. En nous retournant, nous découvrons qu'aucun fil électrique ne relie la maison aux poteaux électriques les plus proches, au bord de la route. On ne peut s'empêcher d'imaginer le bonheur d'une petite famille, fermée autour d'un poêle et quelques livres, des gens qui ont fait le choix de l'isolement pour vivre, au moins quelque temps, un an ou deux, coupés du monde. En paix.  Nous en conservons le souvenir jusqu'au retour, le souvenir qui nous marque d'un sourire tenace. Sourire que je retrouve tandis que j'écris ces lignes, deux semaines après.

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