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L'oeuvre au noir, suite.

La première essence que je verse dans le creuset, est le mot culture. Qu’en dirais-tu ? Un jour, j’écrivis que la culture est un apprentissage de la vérité. Dans le prolongement de cette idée, je crois que la vérité consiste en la justesse. Cet artefact qu’est l’art -et pardon pour le pléonasme sémantique- cette élaboration intellectuelle élevée qu’est l’identité culturelle, nous construit. Par adhésion ou par défaut, nous nous définissons par rapport à la culture. Le manque de culture n’existe pas fondamentalement, il n’est appréciable que dans les limites qu’il impose à l’harmonie des pensées. La conscience que nous avons de nous passe par la conscience que nous avons de la culture des autres.
J’évoquais la justesse, parce qu’au final, dépouillée des scories des snobismes et des modes, la justesse est la substance de la culture (tu pourras entendre là la confusion où je puise mon oxygène, qui fait de la création un synonyme de la culture). Aucun artiste, aucun auteur véritable et durable, ne se perd dans le verbiage et dans l’apparence. Il tend à être juste. C’est ce qui fait de la culture une terre nourricière, un havre aussi bien, et en tout état de cause, ce à quoi l'on se référera pour dire ce que nous sommes.

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