Je la croise. C'est une ancienne journaliste qui travaille dans l'enseignement aujourd'hui. Elle vient dans ma direction, les bras chargés de sacs lourds. Elle s'arrête à ma hauteur, s'approche de moi très près en disant "bonjour". Un peu surpris, parce que nous ne sommes pas à ce point intimes, je m'arrête également, lui fais la bise et j'entame la conversation "alooors, qu'est-ce que tu deviens ?" "ben, toujours au lycée machin, j'essaie de passer des concours... Et toi ? " "Ohbenmoi... "
Dix bonnes minutes de discussion médiocre sur le temps qu'il fait et le travail qui blabla. Bientôt, on ne sait plus trop quoi se dire et je mets fin à notre conversation. On se salue et... elle peut enfin entrer chez elle !
Je m'étais arrêté sur le pas de sa porte. Son approche, que j'avais analysée comme un désir de lier conversation, était juste le dernier mètre qui la séparait de son appartement. Son appartement que mon insistance à bavarder de tout et de rien lui interdisait.
Commentaires
Si ça se trouve, ce n'était pas toi, d'ailleurs.
Tu ne la connais pas et tu te rues sur elle pour lui faire la bise (doux euphémisme; Christian Chavassieux, tu es un érotomane !
Vous m'avez percé à jour, les gars : érotomane, je n'étais plus moi.