Séance de rattrapage pour un manuscrit déjà ancien. Dans la perspective de ma mise en disponibilité, j'avais programmé ce travail de révision cette année. Ce roman dont l'action se déroule en 2003 avait déjà connu plusieurs versions. Il a intrigué des éditeurs, mais n'a jamais passé le cap de la parution. Je l'ai donc repris, considérant qu'il y avait de bonnes choses, reprenant les critiques faites par plusieurs éditeurs et prêt à les suivre, impitoyablement. La relecture de cette semaine me l'a montré tel qu'il a dû leur apparaître : encombré, débordant de personnages et de monologues intérieurs un peu conventionnels. Pour commencer, j'ai viré une dizaine de personnages, supprimé les métaphores laborieuses, les envolées pleines de pathos et réduit le volume d'une quarantaine de pages. On commence à y voir plus clair. Les séances suivantes auront pour finalité une réécriture complète. Le procédé ne m'a pas mal réussi il y a peu. Et ce texte, en fait, dit des choses que j'ai envie de faire passer. Quand ce chantier sera fini, dans deux ou trois mois, et bien, j'aurai tenu mon pari de boucler trois romans cette année... avec six mois d'avance, ce que je n'espérais pas. Oui, travailler tous les jours a ce premier avantage, qu'on voit les projets avancer. Ça tombe bien, j'en ai deux autres sous le coude. Au moins.