Voyons, anticipons. Une coalition d'extrême-droite sera installée à l'exécutif. Les citoyens, libertaires, défenseurs des droits de l'Homme, etc. attachés aux libertés, devront affronter les effets de lois sur tous les fronts, on ne saura plus où donner de la tête. Assez vite, les premiers blocages apparaîtront, les premières manifestations, réprimées dans le sang. En moins d'un an, des camps pour opposants et d'autres, spécifiques, pour les musulmans, auront été construits un peu partout en France. Et là, nous saurons, nous verrons qui sont les justes d'aujourd'hui.
Commentaires
question plutôt que commentaire : nous verrons, mais nous qui ?
pas un nous de majesté,quand même ?
Non, bien sûr. Je n'utilise jamais le nous de majesté. Nous verrons tous.
le "nous tous" m'embarrasse encore plus car il me semble qu'il n'y a de "nous" que par rapport à d'autres, "eux" ou "vous". Et l'usage de ces pronoms met en jeu bien autre chose que la grammaire...
Il me semble que c'est l'inverse. Le "nous tous" signifie "nous tous" et rien d'autre, rien de plus. Prendre les choses au premier degré : quel peut être "l'autre" qui n'est pas compris dans "nous tous" ? Je ne vois pas. J'aurais dû écrire "On". On c'est l'humanité. On verra.
je n'ai pas envie de polémiquer mais l'usage du "nous" me tient à cœur, alors je prolonge...Il est question, dans "Demain" de la France. Crois-tu que ce qui survient en France intéresse l'humanité entière ?
Anticipons beaucoup, alors. D'abord, dans quel camp se retrouveront les musulmans opposants ? Et où iront des musulmans d'extrême droite ?
Ceci dit : le souci actuel (en 2015) de l'extrême droite (de son point de vue), c'est qu'elle est seule et ne peut prétendre former une coalition apte à disposer d'une majorité exécutive. Il faudrait pour cela que son candidat/e gagne l'élection présidentielle (donc > 50 % des suffrages exprimés) et que dans la foulée aux élections législatives (scrutin uninominal à deux tours) les Français désignent allègrement 289 députés de ladite coalition pour qu'elle dispose d'une majorité législative. Hypothèse improbable. Une partie de la droite est peut-être tentée par la jonction avec l'extrême, mais le centre renaude et s'oppose.
Il semble en fait que l'extrême droite soit en situation de gros dilemme, tiraillée entre une tendance "néo-pétainiste" (le vieux et la Marion du Midi) et un courant attrape-tout mélancho-gaullo-souverainiste (Fifille et ses alliés), ce dernier ayant l'habileté sémantique de servir un discours reprenant la plupart des attentes des électeurs de gauche (justice sociale, laïcité, etc). Peu importe qu'il mente, ce discours, et que le le programme politique soit inexistant ou irrationnel, reste que c'est un discours audible aujourd'hui parce qu'il est perçu comme évoquant/invoquant une collectivité. Le collectif, l'horizon perdu de la gauche.