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Cette faculté humiliante que j'ai, de trouver qu'un tel a raison, puis un autre qui est exactement de l'avis contraire, avant de me ranger à l'opinion d'un troisième qui nuance l'idée du premier, avant de découvrir un avis pertinent qui contredit les précédents, etc. Je ne sais ce qu'il faut en déduire : Suis-je si bête ? Suis-je incertain ? Toutes les opinions se valent-elles, quand elles sont comprises dans une fourchette acceptable pour moi ? Ou encore, n'y a-t-il simplement pas de vérité ? Peut-être, enfin, que le monde ne réclame aucune pensée, qu'il génère une conviction par le fait qu'il existe, et que cette conviction est telle : toute idée donne du sens ; or, rien n'a de sens.

Commentaires

  • ...Ce qui rend à la fois plus humble mais aussi moins combatif parfois, d'où le danger ? Merci d'écrire et mettre en mot ce que je ressens de plus en plus souvent ...le glissement vers la vieillesse ? ou l'incompréhension du monde de plus en plus "illisible " comme dirait Pavloff, qui céderait la place à la colère ?

  • Peut-être un monde et des informations qui nous somment d'avoir un avis, parfois sur des phénomènes extraordinairement complexes, alors que nous n'avons simplement pas les compétences requises. Ce que nous prenons pour de l'hésitation, c'est peut-être le travail normal d'une pensée qui chercher à résoudre, emprunte mille détours avant de se fixer, des années plus tard. Ce que nous prenons pour de l'incertitude, c'est peut-être seulement notre travail de réflexion.

  • LC ? Sûrement pas le prince que je connais...

  • Je ne vois qu'une issue à tout cela; la remarque de mon chef à laquelle j'adhère complètement aujourd'hui: " penser c'est mourir ".
    > pas si bête ;)

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