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Contes horrifiques

Là où je travaillais, le salon XVIIIe expose deux beaux portraits au pastel d'époque, du jeune couple qui avait fait construire cet hôtel particulier, transformé en musée. Je faisais alors des visites pour les scolaires. Dans une classe un peu bruyante, je remarquai un petit garçon qui suivait mes explications avec attention mais restait collé aux jupes d'une des accompagnatrices. Arrivé au salon, il avait lâché la main de la dame pour s'arrêter au seuil de la pièce. L'accompagnatrice s'était penchée sur lui pour qu'il s'explique, il avait murmuré à son oreille et elle s'était relevée, bouche béante, hochant la tête. La visite s'achevait, j'étais intrigué par le manège du gamin et allais demander ce qui se passait. L'enfant était vite reparti et la dame m'expliqua : « Il m'a dit que les gens sur les portraits n'étaient pas contents. Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a répondu qu'ils n'étaient pas contents parce qu'ils n'avaient jamais pu habiter leur maison et que de voir tant de personnes chez eux, ça les énervait ». Je sentis un frisson involontaire le long de mon échine : en effet, Claude Valence de Minardière et son épouse ont émigré, sans avoir pu s'installer dans leur hôtel, juste achevé... en 1789.

Commentaires

  • L'Exorciste à Déchelette?

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