Mes enfants qui me sourient. Avant de partir je vous embrasserai fort, je n’oserai pas vous dire je t’aime, je vous respirerai – je vous respirerai comme on respire un jardin – j'aurai moins peur. J’espère qu’on ne vous fera jamais souffrir, que vous recevrez de la bonté en réponse de vos actes. De la bonté. Je l’espère de tout cœur. Parfois, j’ai puisé dans vos sourires l’énergie dont j'avais besoin - pour un jour - de plus. Debout soldat, en avant, remets-toi en marche – un jour encore. Vous m’avez fait naître si souvent… Quels miracles vous avez accomplis ! Je vous dis adieu. Bientôt, je serai un vide de plus dans le grand néant. Il ne restera rien de moi. C’est bien ainsi, je consens - à cette absence finale. Oh : il est possible - à la faveur d’une chanson ou d’une lumière particulière- il est possible que vous repensiez à moi. C’est bien. C'est suffisant.
Extrait de "Le rire du Limule". 2009.
Commentaires
Je suis anéantie de tristesse en lisant de telles choses. Est-ce normal ? Non je ne crois pas. J'ai envie de dire Oh et puis Oh et enfin Oh... Oh Saigneur.